Voyage au coeur des réducteurs de liens

published on Feb 18, 2013

Pour pouvoir s’orienter et naviguer à travers les millions, voire les milliards, de pages qui peuplent le World Wide Web, nous utilisons les URLs. Ces chaînes de caractères permettent de localiser et de trouver ce que nous cherchons, sans risquer de se perdre, tout comme une adresse dans une ville. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les URLs sont souvent appelés « adresses web ».

Ainsi, pour accéder à notre site il suffit de taper « www.actus.tn » ou tout simplement « actus.tn » dans la barre d’adresse (généralement) sur la partie supérieure du navigateur. C’est pratique, simple et efficace … enfin, presque. Car si notre adresse est simple à mémoriser et à partager via Twitter ou même SMS, d’autres sites et pages ne le sont pas. Prenons l’exemple d’un site dont l’adresse est :

http://thelongestlistofthelongeststuffatthelongestdomainnameatlonglast.com

Mémoriser l’adresse de ce site et/ou la taper dans la barre d’adresse est (quasi-)impossible ! Que faire alors pour la partager via Twitter, par exemple, qui, lui, ne permet pas de publier un message qui dépasse les 140 caractères ?

La solution se présente sous forme des services de réduction d’URL qui, si besoin est, raccourcissent les adresses à rallonge. De nombreux réducteurs d’URLs sont disponibles gratuitement sur la toile : bit.ly, goo.gl (de … Google), tinyurl.com, pour ne nommer qu’eux.

Mon réducteur d’URL préféré est, sans doute, shr.tn. Il est vrai qu’il n’est pas aussi riche en fonctionnalités que Bit.ly, mais il a, au moins, le mérite d’être tunisien et de porter l’extension nationale !

Le principe de fonctionnement des réducteurs d’URLs est simple et est le même, quelque soit le service utilisé. Il suffit de copier/coller l’adresse web dans la case adéquate et de cliquer sur le bouton « raccourcir » … et le tour est joué.

Ainsi, le gigantesque méga-exemple cité ci-dessus se transforme en un clin d’oeil en : http://shr.tn/pThV ! C’est magique, non ? Vous pouvez maintenant non seulement partager ce lien sur Twitter, mais aussi l’envoyer par SMS ou le noter sur un bout de papier (en faisant tout de même attention aux majuscules et aux minuscules, qui ne sont pas là par hasard). Et cerise sur le gâteau, le code QR est généré automatiquement pour faciliter l’accès avec un smartphone ou une tablette !

Tout a l’air d’être parfait, sauf que les réducteurs d’adresses ont aussi leurs points faibles … et non des moindres ! Car, et il fallait s’y attendre, certains ont commencé à utiliser les liens raccourcis à des fins pas trop catholiques.

Prenons l’exemple précédent : http://shr.tn/pThV. De prime abord, ce lien ne donne aucune idée sur la page vers laquelle il pointe. Une personne, comme vous et moi, utilisera le réducteur d’URLs à bon escient, tandis qu’une autre personne, un peu moins bien intentionnée pourra s’en servir pour camoufler une adresse.

Pourquoi faire ? Pour vous tendre un piège du genre « visitez le profil Facebook personnel de Hayfa Wahbi http://shr.tn/pThV« . Sauf que ce n’est pas le cas, et le lien joint au message peut vous emmener, si vous avez de la chance, sur un site qui veut augmenter sa visibilité à tout prix. Si vous êtes un peu moins chanceux, vous pouvez finir avec un ordinateur infecté par un virus et … sous le contrôle d’un hacker qui fouille dans vos données personnelles !

Mais pas de panique, à chaque problème il y a une solution ! Au lieu de boycotter systématiquement tous les liens courts (de plus en plus de services et de sites web les utilisent), pensez à utiliser un autre type de service qui fait exactement l’opposé des réducteurs de liens : les vérificateurs de liens.

À suivre …

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