Le ministère de l’intérieur ouvre un site pour l’Open Data

published on Jun 18, 2013

Le ministère de l’intérieur tunisien vient de mettre à la disposition des citoyens un site internet consacré à l’Open Data.

Le ministère de l’intérieur semble décidé à passer à l’ère numérique après la chute de Ben Ali. En effet, après la page officielle sur Facebook, la première en son genre pour un ministère tunisien, voilà qu’un site dédié à l’Open Data vient d’être inauguré par le MI, conformément aux directives du décret-loi n° 2011-41 relatif à l’accès aux documents administratifs des organismes publics.

Ce site permettra donc aux tunisiens d’avoir un aperçu sur le fonctionnement du ministère et ce, grâce aux données publiées, allant de la liste complète des épaulettes de la Police, aux statistiques régionales diverses en passant par le budget du ministère. Malheureusement, pour que ces données soient exploitables par les associations, partis politiques et autres composants de la société civile et/ou académique, il aurait fallu qu’elles soient fournies sous leur forme brute.

Prenons l’exemple du fichier « Équipements de base au bénéfice des conseils ruraux » où nous découvrons que le ministère a dépensé 33.4 millions de dinars pour fournir des « équipements de base » auxdits conseils durant le XXème plan de développement (2007 – 2011).

Intéressant… Sauf que sous la catégorie « équipements de base » on trouve une très large panoplie de produits et de services dont, d’après le site du MI, « Routes, Trottoirs, Assainissement et Drainage des eaux pluviales, Éclairage public, Entretien de l’eau potable, Entretien des infrastructures, Embelissement [sic] des zones rurales, Projets économiques, Acquisition des équipements, Construction des bâtiments administratifs …« . On aurait aimé plus de détails et voir, par exemple, les coûts répartis par catégorie.

Autre point qui aurait pu faciliter l’exploitation des données publiées : il n’est pas possible actuellement de télécharger les données du site sous des formats adaptés aux traitements par machines, tel que le CSV (Comma Seperated Values), le XML (eXtensible Markup Language) ou même le XLSX (utilisé par MS Excel). Seuls les visualisations sont téléchargeables sous des formats pas adaptés aux traitements numériques tels que le JPG ou le PNG. Et un API (Application Programming Interface) aurait été le bienvenu pour permettre aux développeurs tiers de créer leurs propres applications, en se basant sur les données du site du ministère de l’intérieur.

Quoi qu’il en soit, le site Open Data du ministère de l’intérieur est un pas sur le chemin de la transparence et, pourquoi pas, de l’Open Gov et on ne peut que l’encourager.

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