La prochaine révolution est déjà là : l’impression 3D

Télécharger ses articles de mode, meubles, smartphones ou, même, une arme … voilà ce que nous réserve le futur pas si lointain. Les imprimantes 3D, qui font ravage du côté de chez l’Oncle Sam, sont au cœur d’une nouvelle révolution qui pourrait bouleverser tout le secteur industriel. Un petit tour d’horizon.

Non, ce n’est plus de la science fiction. En effet, il est désormais possible d’ »imprimer » des objets tri-dimensionnels à l’aide de ces imprimantes hors du commun.

Bien que l’on soit malheureusement encore loin de pouvoir imprimer nos iPhones ou nos pizzas téléchargés sur internet, la liste des objets réalisés grâce à cette technologie ne cesse de s’allonger : de la robe en suite de Fibonacci (présentée par la magnifique Dita Von Teese) à l’oreille synthétique (plus performante que l’oreille humaine) en passant par le premier pistolet imprimé (téléchargé plus de 100 000 fois, avant d’être censuré par le gouvernement américain) … Même le site de partage de fichiers le plus connu au monde, The Pirate Bay, a créé une nouvelle catégorie, Physibles, dédiée aux objets 3D.

En Tunisie, on est encore en retard dans ce domaine, mais ceci devrait changer prochainement. En discutant avec l’une des responsables de Digi-Freaks, on m’a confirmé que la startup tunisienne envisageait le faire débarquer les imprimantes 3D en Tunisie.

Les imprimantes tri-dimensionnelles, une nouvelle invention ?

A vrai dire, l’impression 3D n’est pas une nouvelle technologie : elle a été utilisée depuis les années 80 par les industriels afin de réaliser rapidement et efficacement des prototypes de leurs futurs produits. Mais ce qui a vraiment changé depuis presqu’un an, c’est que cette technologie est devenue disponible pour un public plus large : on peut désormais s’offrir imprimante 3D pour la modique somme de 2 000 dollars, soit environ 3 350 dinars. Certes, le prix est encore loin des 75 dinars de certaines imprimantes jet d’encre qu’on trouve aujourd’hui sur le marché, mais c’est un grand pas dans le bon sens.

Pour réaliser leurs oeuvres, les imprimantes 3D ont remplacé l’encre par d’autres matériaux, principalement du métal ou du plastique (c’est ce dernier qui est utilisé dans les imprimantes destinées au grand public). Les techniques utilisées sont également nombreuses, mais le principe est simple : déposer et superposer des couches d’un ou plusieurs matériaux jusqu’à obtenir le volume souhaité. Et tout comme avec nos bonnes vieilles imprimantes, le temps nécessaire pour finaliser un article dépend de la qualité de l’ »impression » et peut varier de quelques minutes (pour de simples formes avec une basse résolution) à quelques jours.

Bien évidemment, cette technologie en est encore à ses débuts, mais l’enthousiasme qu’elle a suscité, surtout parmi les investisseurs et les venture capitalists aux États-Unis, ne peut être considéré que comme un très bon signe.

Si l’imprimante 3D réussit à décoller dans le reste du monde, nous pourrions peut être télécharger ou même concevoir quelques pièces simples (coques de smartphones, pièces de rechange pour électroménager …) d’ici quelques années. Pour les équipements plus compliqués, comme les circuits électriques, il faudra s’armer d’un peu plus de patience !

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